
Le deuil périnatal
Alors que « grossesse » rime souvent avec « bonheur », il arrive parfois que celle-ci prenne une toute autre tournure et aboutisse à une grande peine, le deuil.
Le deuil périnatal, c’est perdre un enfant pendant la grossesse ( fausse-couche, grossesse extra-utérine, mort in utero, interruption volontaire de grossesse, interruption médicale de grossesse) ou juste après la naissance ( dans les premiers mois de vie). Cela représente pour la mère, le père, et la famille, une véritable épreuve dans la vie.
La mère vit ce deuil meurtrie dans son corps, qui devait donner la vie et non la mort. Le père a le sentiment d’avoir échoué dans son rôle de protection de sa famille et n’exprime pas souvent son ressenti.
Vivre et surmonter le deuil d’un enfant, qui de plus, n’est souvent pas « encore né », est complètement contradictoire et contre toute logique. Accoucher, donner « vie » à un enfant « mort », c’est du domaine de l’impossible, quel que soit l’âge de la grossesse.
Pourtant, c’est ainsi. On perd le contrôle. Et on subit cette épreuve…
Dans ces circonstances, il ne faut pas hésiter à se faire aider, tant au niveau des démarches administratives ( déclaration, choix du nom, contact des pompes funèbres et…) qu’au niveau psychologique. La souffrance que provoque un deuil périnatal nous renferme souvent dans la solitude, l’incompréhension, la peur d’ « oser parler de l’absence de quelqu’un qui, parfois, pour l’entourage, n’a réellement pas vraiment été présent ».
La sage-femme est là pour vous aider, pour vous accompagner, vous et votre petit « ange » tout au long de votre deuil. La parole et l’entraide peuvent être salvatrices.
N’hésitez pas à contacter une sage-femme, que ce soit pour une aide concrète ou pour converser dans l’empathie et le bienveillance.
Sage-femme:
Carine Ruggiero